Parcs Canada travaille à la protection et au rétablissement des espèces en péril vivant dans les parcs nationaux, les lieux historiques nationaux et les aires marines nationales de conservation.
Le bison d’Amérique est le plus grand mammifère d’Amérique du Nord. Les mâles peuvent mesurer jusqu’à deux mètres et peser plus d’une tonne! Deux sous espèces de bisons vivent en Amérique du Nord : le bison des bois et le bison des prairies.
Il fût un temps où les bisons se comptaient par millions sur le continent, mais ce nombre a rapidement dégringolé suite à leur chasse intensive (de 1800 à 1850). Aujourd’hui, on en recense seulement 30 000 à l’état sauvage au Canada.
Le bison des prairies est présentement menacé par la perte de son habitat, de certaines maladies, de croisements avec des bisons domestiques ainsi que par les changements climatiques. Le bison des prairies est une espèce désignée comme «menacée» au Canada.
Afin d’en assurer le rétablissement, Parcs Canada collabore avec les éleveurs de bisons domestiques, les communautés autochtones et les experts sur l’espèce. Grâce à des mesures de protection efficaces, plusieurs parcs nationaux abritent des troupeaux de bisons des prairies sains et génétiquement diversifiés.
Le caribou se distingue des autres cervidés car autant les femelles que les mâles portent un panache. Trois types de caribous vivent au Canada. Le caribou de la toundra, un grand migrateur, peuple l’Arctique. Le caribou de Peary, le plus petit, occupe les îles de l’archipel du haut-Arctique et le caribou des bois, celui sur notre pièce de 25 cents, habite dans la forêt boréale et les zones montagneuses, allant de Terre-Neuve à la Colombie-Britannique.
On trouve le caribou des bois dans de nombreux sites de Parcs Canada à travers le pays. L’altération de son habitat (perte, destruction et fragmentation) et l’augmentation de sa prédation qui y est lié menacent la survie du caribou des bois. C’est pourquoi l’espèce est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
Parcs Canada prend des mesures concrètes pour protéger le caribou des bois. La pose de colliers émetteurs sur les loups, son prédateur principal, permet de suivre leur impact sur le rétablissement de la population de caribous. En hiver, des sections de certains parcs sont fermées pour protéger le territoire hivernal des caribous.
Aucune autre espèce de papillon ne migre comme le monarque en Amérique du Nord. Chaque année, il parcourt une distance de 5000 km, ce qui représente la plus grande migration de toutes les espèces de papillons au monde. Au cours des dernières années, la population de monarques a chuté drastiquement. Alors que dans les années 1990, plus d’un milliard de monarques migraient vers le Sud, aujourd’hui, on n’en compte plus que 35 millions.
Cette espèce est menacée par les changements de températures extrêmes, mais surtout par la perte de son habitat. Le monarque est donc protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
En été, les populations de l’Est se retrouvent dans le sud de l’Ontario et du Québec. À l’automne, le parc national de la Pointe-Pelée est un lieu de rassemblement important pour ces insectes avant leur migration vers le Mexique.
Le parc national de Pointe-Pelée a donc travaillé au rétablissement de ses zones de savanes offrant un habitat essentiel pour le monarque. À travers le pays, d’autres sites de Parcs Canada servent aussi d’habitats important pour ce papillon.
On reconnait les bélugas par leur épaisse peau blanche, leur grand front arrondi et leur absence de nageoire dorsale. Cette baleine blanche est souvent appelée le «canari de mer» en raison de son cri semblable à un chant. Même si de nombreuses populations de bélugas vivent dans les eaux canadiennes, celle du St-Laurent est particulièrement vulnérable.
Les bélugas du St-Laurent passent l’été dans l’estuaire du St-Laurent, à la confluence du fjord du Saguenay dans le Parc marin Saguenay‒Saint-Laurent. Au cours des siècles derniers, cette population de bélugas a été décimée par la chasse intensive. On estime qu’il y avait plus de 10,000 bélugas en 1860 alors qu’on en compte seulement 900 aujourd’hui. Cette baleine est désormais protégée en vertu de la Loi sur les Espèces en péril.
Parcs Canada joue un rôle important dans le rétablissement de la population de bélugas du St-Laurent en protégeant son habitat essentiel ainsi qu’en y minimisant les perturbations causées par la navigation. Grâce à la création de nouvelles aires marines nationales de conservation, dont certaines situées dans l’Arctique, d’autres populations de bélugas seront protégées.